Apprendre le lancer pêche à la mouche en cinq minutes chrono
Aller plus loin pour progresser
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Progresser au lancer mouche
Apprendre la technique du lancer de la pêche à la mouche requiert une peu de pratique. Avant de pratiquer le lancer en rivière, prenez le temps de vous entraîner en extérieur dans un espace bien dégagé, sur un pré ou une pelouse (évitez le macadam, trop abrasif pour la soie). À l’extrémité de votre pointe, fixez un petit bout de laine, un rigoletto ou un petit bloc de mousse (inutile de mettre une mouche, que vous risqueriez juste de perdre si elle s’accroche dans les herbes ou dans les branches).
Sortez une dizaine de mètres de soie, et démarrez, simplement, en veillant bien à respecter les deux positions 11h30-12h à l’arrière, 14h à l’avant, et en marquant bien la temporisation entre vos mouvements pour bien laisser dérouler votre soie. Très rapidement, vous allez « sentir » votre lancer, sentir votre soie partir devant, la voir se déplier, déterminer le moment parfait pour entamer le mouvement suivant, sentir votre soie repartir vers l’arrière, et imaginer (par symétrie avec ce que vous observez sur l’avant) le moment idéal pour renvoyer votre canne vers l’avant, etc.
Une fois que vous aurez intégré cette gestuelle, et que vous aurez obtenu des trajectoires fluides avec votre soie, vous allez pouvoir intégrer, progressivement, plusieurs éléments.
Attention au cassé de poignet
Attention, lors du lancer, à ne pas « casser le poignet ». Le mouvement avant-arrière s’effectue principalement avec l’avant-bras, le coude collé au corps. Le fait de casser le poignet est bien souvent la cause principale qui mène à dépasser les positions avant-arrière, et aboutit à une « soie en S » lors du lancer. Pour améliorer votre gestuelle, n’hésitez pas à réaliser une vidéo de votre lancer, de profil, qui révèlera un éventuel « poignet cassé » lors du lancer.
Une fois que vous aurez intégré cette gestuelle, et que vous aurez obtenu des trajectoires fluides avec votre soie, vous allez pouvoir intégrer, progressivement, plusieurs attitudes clés :
La rotation du poignet
Entre deux mouvements avant- arrière, si vous restez parfaitement dans le même axe, à la verticale, il y a de fortes chances que votre soie suive la même trajectoire vers l’avant et vers l’arrière. Le risque, dans ce cas, est que votre ligne vienne heurter votre canne, voire que votre mouche vienne s’enrouler autour du blank. Pour éviter cela, au moment où vous ramenez votre canne vers l’arrière, exercez une très légère rotation du poignet vers l’extérieur pour que votre soie reparte vers l’arrière sur une trajectoire légèrement différente. Au final, si on observe la situation vue du dessus, l’idée est que la trajectoire de votre soie décrive un léger ovale. Dans ce cas, il y a moins de risque que votre mouche vienne heurter votre canne.
Réussir son poser
Le poser est la phase d’aboutissement du lancer. Il succède immédiatement aux « faux lancers ». Durant votre lancer, la canne alterne, avec une temporisation à chaque fois, entre les position midi, en arrière, et 14 heures, à l’avant. Si on affecte un numéro à chaque position (le 1 pour la position arrière, et le 2 pour la position avant), le lancer présente un tempo 1-2-1-2-1-2. C’est ce tempo que l’on appelle « faux lancers » : ils servent à la fois à ajuster la longueur de la soie, pour atteindre la distance souhaitée, mais également à sécher la mouche entre deux posers.
Pour le poser, sur le même tempo, nous allons intégrer un nouveau numéro, le numéro 3, à la position 15 heures. L’erreur classique du débutant est de ne pas intégrer de temps d’arrêt avant le poser (une temporisation entre le 2 et le 3). Le tempo correct est en effet 1-2-1-2-1-2-3 (et non 1-2-1-2-1-3). On constate sur la vidéo associée à cet article un temps d’arrêt après le dernier 2, qui va laisser à la soie le temps de se dérouler totalement. Et au moment où l’extension est quasi maximale, au lieu de repartir vers l’arrière, on va simplement baisser la canne, pour réaliser le poser (postion 3, à 15 heures).
Ajuster sa distance lancer
L’ajustement de la distance de lancer s’effectue à l’aide de faux lancers. Lors du lancer, on saisit de sa main libre l’excédent de soie en sortie de moulinet. C’est cette main qui va « libérer » de la soie, et permettre d’ajuster la longueur de lancer.
Lors du lancer, le pêcheur pourra sentir, sur cette seconde main qui tient la soie, une tension lorsque la soie se déplie vers l’avant ou vers l’arrière. On obtiendra progressivement la longueur de lancer souhaitée en laissant filer, à cet instant précis où l’on ressent la tension de la soie, quelques dizaines de centimètres de soie à chaque mouvement. Cette pratique est très simple, très sensitive, et permet de dépasser dix à quinze mètres sans problème, ce qui est largement suffisant sur nombre de rivières.
Pour atteindre des distances plus importantes, on pourra procéder à des tractions de la soie au moment de relancer la canne vers l’avant ou vers l’arrière (on parle de double traction lorsque cette tirée est exercée sur les deux mouvements). Cette technique nécessite un entraînement et une pratique régulière pour être utilisée efficacement, et s’adresse à des lanceurs plus expérimentés.
Les différents types de lancer mouche
Apprendre la technique du lancer de la pêche à la mouche suppose de maîtriser plusieurs types de lancers, qui reprennent généralement les bases acquises par le lancer classique :
Le lancer classique
Il s’effectue « coup droit » au dessus de l’épaule qui tient la canne, avec une légère inclinaison par rapport à la verticale. C’est le lancer de base de la pêche à la mouche.
Le lancer en revers
Sur le même principe que le lancer classique, le revers s’en distingue par la position croisée de la canne par rapport au buste (comme pour le revers au tennis). On l’utilise généralement lorsque la végétation nous empêche d’utiliser le lancer classique, ou pour atteindre des postes sur la berge du côté où l’on tient la canne
Le lancer latéral
Le lancer latéral (ou balayage latéral) est très utile en petite rivière, et/ou lorsque les branches surplombent la rivière, car il évite que la soie ne s’élève trop sur l’eau. C’est également un excellent lancer pour atteindre les postes sous les branches, le long des berges. C’est, en outre, un lancer très intéressant pour les débutants, car il permet de visualiser sa soie à l’avant et à l’arrière, contrairement aux deux lancers précédents, où l’on ne visualise que le lancer vers l’avant.
Le lancer en roulé (ou roulette)
Ce lancer est utilisé lorsque la végétation (ou un talus) nous empêche de déployer la soie vers l’arrière. L’idée consiste à positionner la soie devant soi, en remontant progressivement la canne en position « arrière » (position 1, à midi), et à exercer un lancer énergique vers la position « avant » (position 2, ou 14h) en allongeant son bras. La soie va alors se « dérouler » progressivement sans nécessité d’avoir à se déployer, au préalable, vers l’arrière.
Ces différents lancers, et leurs particularités en torrent de montagne, sont détaillés dans un article et une vidéo dédiés.