Les matériaux de montage de mouches de pêche

Une nouvelle vidéo pour vous parler des matériaux utilisés pour le montage des mouches de pêche. L’objectif de cette vidéo« spécial débutant » est de vous permettre, avec un matériel minimal et pas cher, d’être en mesure de monter vos premières mouches, et de vous faire prendre du poisson.

Nous avons vu dans une première vidéo le matériel de base du montage de mouches de pêche. Une fois que vous êtes équipé de ce matériel de montage, étau, porte-bobine, aiguilles, etc… il va vous falloir disposer de matériaux de montage, pour réaliser vos mouches de pêche. On utilise pour cela différents types de matériaux, tels que les fils de montage, que l’on appelle comunément des « soies de montage », mais aussi des plumes, de coq, de faisan, de paon, de canard (CDC)… On utilise également des poils, de lièvres, de chevreuils, ou encore des fibres synthétiques, qui pourront être flottantes, élastiques, ou apporter des touches vives, type fluo.

Les hameçons

Parmi les matériaux de montage de mouches de pêche, on utilise différents types d’hameçons. En premier lieu, nous parlons ici d’hameçons à œillet (et non à palette). Deux formes sont principalement utilisées : les hameçons droits (type Tiemco TMC100) et les hameçons courbes (du style Tiemco TMC 2457 ou Kamasan B100). Concernant la taille des hameçons, tout va dépendre des imitations que vous allez fabriquer, mais pour la pêche à la mouche, la nymphe au toc ou la pêche du corégone, la taille 14 est un standard à retenir.

L'hameçon, l'un des matériaux indispensables au montage de mouches de pêche
L’hameçon, l’un des matériaux indispensables au montage de mouches de pêche
Les hameçons courbés sont utilisés pour la fabrication des nymphes.
Les hameçons courbés sont utilisés pour la fabrication des nymphes.

Les fils de montage

La base même des matériaux de montage de mouches de pêche : la soie de montage, ou fil de montage. Il en existe là encore de différentes sortes, couleurs, diamètres, etc. Pour débuter, je vous recommanderai d’avoir plusieurs couleurs basiques, tel que le noir, le rouge, le vert olive ou encore le jaune ou le beige. Niveau épaisseur, le standard est le 6/0, mais pour des montages plus fins, on pourra opter pour des diamètres allant jusqu’à 14/0, voire plus. À titre personnel, j’utilise souvent la taille 8/0 qui est un bon compromis. À noter qu’il existe des fils qui sont composées de plusieurs fils, ce qui est pratique pour réaliser facilement vos thorax et vos collerettes.

soies de montage de mouches de pêche

Les plumes

Les plumes font partie des matériaux essentiels du montage de mouches de pêche. Coq, condor, canard, autruche, faisan, vautour, étourneau… Les plumes de dizaines d’espèces différentes peuvent être utilisées pour confectionner des mouches de pêche. Nous nous concentrerons ici sur les plus importantes, qui entreront dans la boite du monteur de mouches débutant.

Le cou de coq

Entre le coq pardo espagnol, le coq limousin, le coq indien et les différentes qualités (grade I, grade II…), difficile de s’y retouver. Pour commencer, optez pour des cous de coq de milieu de gamme (inutile de gacher des plumes très chères sur vos premiers montages, et rassurez-vous, cela ne vous empêchera nullement de prendre du poisson !). Je vous conseille d’acquérir trois couleurs, comme le grizzly (moucheté noir et blanc), le roux et enfin le noir. Avec ces trois couleurs, vous pouvez sans problème monter pas mal de mouche, et faire varier vos collerettes.

Les plumes de faisan

Une plume incontournable dans la liste des matériaux de montage des mouches de pêche. On utilise les longues plumes de la queuredu faisan pour fabriquer le corps de certaines nymphes (la fameuse pheasant tail) ou pour les cerques (appendices que l’on trouve à l’extrémité de l’abdomen de certains insectes). Une ou deux plumes suffiront pour commencer ; on n’utilise rarement plus de trois ou quatre fibres à la fois.

Le cul de canard (CDC)

Le cul de canard, également appelé “CDC”, est l’un des matériaux de montage de mouches dépêche très apprécié. C’est une plume du canard prélevée juste au dessus du croupion. où une petite glande produit une substance imperméable dont le canard enduit ses plumes pour assurer sa flottaison. L’intérêt de ces plumes est qu’elles sont à la fois très légères et très flottantes. C’est l’un des matériaux les plus prisés des monteurs de mouches (Marc Petitjean est une référence en termes de montage basé sur le CDC).

Les poils

Il existe des variations infinies de poils utilisés comme matériaux de montage de mouches de pêche. On va parfois utiliser le bord des oreilles, ou au contraire la partie ventrale, etc. Tout cela dépend évidemment de ce que vous voulez faire, de l’épaisseur du poil, de sa longueur, de sa couleur, etc. Les deux types de poils les plus couramment utilisés sont le lièvre et le chevreuil.

Le lièvre

Pour le lièvre, on utilise principalement ce que l’on appelle le « masque », autrement dit la tête et les oreilles. On trouve même des mouches qui portent le nom d’« oreille de lièvre ». Une mouche qui, entre parenthèses, est probablement la meilleure mouche que l’on puisse avoir en eaux rapides, sur les torrent alpins. Le poil du corps est souvent utilisé pour réaliser les thorax de ses imitations, sous une forme que l’on nomme dubbing.

Le chevreuil

Pour le chevreuil, les monteurs apprécient également les oreilles, qui présentent des poils très très fins, mais d’une manière générale le poil de chevreuil (biche, cerf, chamois… en réalité tous les cervidés) est utilisé pour ses qualités flottantes. En effet, les poils de cervidés sont des fibres creuses, qui ont pour particularité de ne pas couler, ce que précisément on recherche quand on pêche en mouche sèche sur les torrents alpins, qui présentent pas mal de remous.

Le conseil Alpes Fishing

Derrière un pêcheur, se cache parfois / souvent un chasseur. Demandez-leur de vous garder quelques plumes / poils. Rapidement, vous aurez des matériaux naturels pour des années !

Les fibres synthétiques

Parmi les matériaux de montage de mouches de pêche, on utilise parfois aussi des fibres synthétiques. Le parafibre permet par exemple de réaliser des indicateurs sur les mouches sèches, très utiles dans la pêche à la mouche en torrent de montagne. Mais aussi des mousses denses, type EVA ou foam, pour obtenir des mouches flottantes. Les bandes de latex servent à réaliser des imitations de gammares, et les substituts de quill de paon seront appréciés pour réaliser des corps annelés. Je vous conseille d’investir au fur à et mesure, en fonction de vos besoins. Et dans ce domaine, il y a aussi moyen de faire pas mal de récup.

Les billes et fils métalliques

On utilise parfois de petites billes percées en laiton ou en tungstène pour la fabrication de certaines nymphes : la bille apporte à la fois du poids, et donc une capacité à descendre plus rapidement dans la couche d’eau, mais aussi un éclat métallique qui attire les poissons. Les fils de cuivre sont souvent utilisés pour renforcer la solidité de certaines mouches fragiles (la pheasant tail, toujours), et leur donner des tonalités rouges. Les fils de plomb, eux, sont plutôt utilisés pour alourdir un montage, et le faire descendre sur le fond plus ou moins rapidement, ce qu’on recherche par exemple dans la pêche en nymphe.

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